Identité

• Psychologie

  
  " Celui qui se tait est celui qui pense. "
  
  Elle n'est pas intéressante, pas vrai ? Vous ne voyez en elle qu'une blasée, qui se fiche de tout, qui ne se donne même pas la peine de donner son avis et qui passe son temps à faire la délinquante. Oh oui, elle doit être bien trop gâtée par ses frères et soeurs, sans doute. C'est normal que vous pensez ça. Après tout, cet air morne, ces yeux vides d'expressions. Elle ne donne vraiment pas envie de lui parler.
  
  Mais c'est parce-que vous ne prenez pas la peine de vous intéresser à elle.
  Oh ? Qu'entends-je ? Vous voulez en savoir plus, à présent ? Bien.
  
  Chan-Hua est une jeune fille silencieuse, c'est vrai. Faire la conversation avec elle n'est pas toujours chose facile, et ces yeux avec lesquels elle vous fixe pendant que vous tentez de lancer la discussion sont des plus déstabilisants. Le fixage, ça, elle connait. Fixer une personne en silence, pendants plusieurs secondes, voire plusieurs minutes, elle sait faire. Sans rien dire, sans changer d'expression. Elle est comme ça.
  Oh bien sûr, elle ne vous dévisage pas ou quelque chose du genre. Elle observe. Elle écoute. C'est tout. Elle sait parler, oui. Mais elle ne gâche pas sa salive, c'est sûr. Hong Kong a toujours été comme ça, et vous ne la changerez pas.
  Cependant, lorsqu'elle s'exprime ( parce-que oui, elle sait le faire ), vous regretterez bien vite d'avoir voulu la faire parler. Son langage est des plus... Étranges. Déjà, elle case des mots anglais un peu partout dans ses phrases, déjà parsemées de " genre " placés complètement aléatoirement entre ses mots. Ce n'est pas bien difficile à comprendre, c'est juste un style de langage, après tout.
  Mais à vous de juger si c'est agréable à entendre, ou pas. D'autant plus qu'il lui arrive parfois de paraître légèrement vulgaire, pour le plus grand malheur de certaines qui se demandent toujours si toute son éducation est à refaire...
  
  Il y a les paroles, mais il y a surtout les pensés. Ce n'est pas parce-que la jeune Asiatique ne dit mot qu'elle en pense moins. Au contraire ! Beaucoup de choses fusent ça et là dans sa tête, rassurez-vous. Elle préfère juste garder tout pour elle. En sécurité, elle-seule peut savoir ce qui lui traverse l'esprit. Et ce n'est pas plus mal par moments, croyez-moi.
  Les signes affectifs seront également très limités pour ce qui est de notre Hong-kongaise. Elle ressent des choses, elle-aussi, et elle a des sentiments. Mais inutile de les faire partager, comprenez.
  Une chose est sûre : elle apprécie la totalité de ses frères et soeurs. Ou presque. Seulement, elle ne le montrera jamais. Ni à eux, ni à vous. Après, à vous de voir, si vous trouvez quelque chose pour la faire parler... Chapeau bas, vraiment.
  
  La brunette est également une fêtarde accomplie. Vous ne me croyez pas ? Les feux d'artifice, c'est toute sa vie. S'il y a bien une chose qui peut faire briller ses yeux noisettes, ce sont les fusées colorées qui montent vers le ciel dans un bruit aiguë avant de laisser place aux motifs étincelants et chaleureux multicolores. Je ne sais vraiment pas si Chan-Hua apprécie autre chose en ce monde autant que les feux d'artifice.
  Elle profite de chaque occasion pour en faire, ayant toujours dans sa poche quelques mini-pétards et un briquet. Car les trucs qui font du bruit, c'est cool aussi. C'est également une fanatique des pandas en peluche pure et dure. Elle n'en a pas l'air comme ça, mais elle en a plein sa chambre.
  
  En parlant de chambre, ais-je dis qu'elle était bordélique ? Non ? Et bien c'est fait. Hong Kong est loin d'être l'adolescente autonome et mature dont elle veut se donner l'image. Sa chambre est un vrai foutoir, impossible de mettre un pied devant l'autre ou même d’apercevoir le sol. Et c'est la même histoire pour ce qui est des meubles : c'est à vos risques et périls si vous décidez de fouiller. De plus, vous risquez de tomber sur bien des surprises, à commencer par des livres au contenu suspect, ainsi que des dessins du même genre signés Chan-Hua.
  Oui, car elle a un certain talent pour le dessin. Malheureusement, elle dessine bien souvent les même choses...
  Hein ? De quoi il s'agit ? Bah demandez-lui.
  
  Passons maintenant à la partie plaisanteries. Oui oui, notre jeune demoiselle, avec son air totalement neutre, aime faire toutes sortes de bêtises dans le seul but d'embêter son entourage. Bien sûr, rien de bien méchant, mais tout de même. On cache un ou deux pétards dans des couvertures ou des oreillers, on affiche des dessins bizarres chez les autres, on pique le goûter, on tague les murs... Quelle délinquante, vraiment !
  Avec elle il faut de la patience, beaucoup de patience...
  
  

• Physionomie

  
  " Une femme devient belle lorsqu'on la regarde. "
  
  Hong Kong est le portrait typique de la lycéenne Asiatique qui passe son temps à traîner. Ses yeux bridés et sa peau claire ne peuvent que confirmer ses origines. Sa démarche n'est jamais bien rapide, elle n'aime pas se presser. Lentement mais sûrement, dit-on. Même si elle semble toujours au ralenti, Chan-Hua est capable de réagir rapidement. Ses vêtements changent selon l'humeur, mais surtout selon ce qu'elle trouve dans son armoire. Qipao, robes, jupes, shorts, leggins, pantalons, gilets... on peut dire qu'il y en a pour tous les goûts. Mais la jeune fille aime surtout les tee-shirts typiquement chinois, rouges, avec une jupe blanche et une paire de mitaines noires, ainsi que des ballerines de la même couleur. C'est peut-être dur pour vous de visualiser un style aussi... Particulier, mais ça rend bien sur elle. De toute manière, pour s'habiller le matin, elle a le plus souvent recours à la superbe technique du je-choppe-le-premier-truc-qui-passe.
  
  Les cheveux de la demoiselle sont extrêmement longs : en effet, ils descendent jusqu'à son bas-dos. Incroyablement lisses, elle n'a jamais eu de problèmes d'épis. Ils ne sont pas noirs, mais bruns foncés. Et ce n'est pas une coloration. Elle les a toujours eu ainsi. Aussi, elle attache bien souvent un ruban ou une fleur derrière son oreille gauche. Une frange irrégulière cache souvent une bonne partie de son visage, enfin, surtout une en particulier. Ses sourcils. Car oui, la jeune Hong-kongaise a des sourcils bien plus épais que la moyenne. Elle ne les aime pas, alors elle les cache derrière sa frange.
  Ce que nous voyons en dessous des sourcils, ce sont ses yeux. Oui, normal, quoi. Des yeux drôlement... Vides. Vides d'expression. On dirait qu'elle est constamment endormie, ce qui bien sûr, n'est pas le cas. D'un noisette troublant, ils semblent toujours vous fixer.
  Cet expression blasée est renforcée par une absence de sourire permanente. Les rares sourires de Hong Kong ne sont offerts qu'aux personnes de confiance.
  Ou alors, il y a les mini sourires en coin, les trucs discrets qu'on ne voit pas forcément, signifiant qu'une bêtise a été récemment faite...
  
  Sinon, niveau corps, Chan-Hua n'a absolument rien à envier aux autres filles. Elle est de taille normale, malgré le fait que sa poitrine soit... Généreusement " fournie ", pour une Asiatique, vous ne trouvez pas ? Mettons ça sur le compte de l'Occidentalisation. Elle est mince, aussi. Faut dire que, même si on compte le fait qu'elle soit légèrement gourmande, elle ne fait pas partie de la catégorie qui mange en permanence et en quantité.
  
  Alors, n'est-elle pas mignonne ?

• Histoire

  
  1830. Hong Kong est une petite île très peu peuplée. Sa population se compose essentiellement de pêcheurs et de producteurs de charbon de bois. Mais sa position géographique est très avantageuse et stratégique. En effet, la petite île se situe à la sortie de Canton, seule ville de Chine autorisée au commerce à l'étranger à l'époque. D'ailleurs, grâce à sa position, les grands ports de Hong Kong peuvent accueillir les imposants bateaux commerciaux. Et c'est d'ailleurs ce qui attira les Britanniques.
  
  1839 - 1842. Les Britanniques occupent l'île durant la guerre de l'Opium. La Chine n'eut d'autre choix que de céder officiellement Hong Kong au Royaume-Uni par le traité de Nankin. La ville devient alors une base stratégique pour le commerce entre le Royaume-Uni et l'extrême Orient. Dix ans plus tard, la population de Hong Kong a énormément augmenté : plus du triple de la population de départ vit maintenant sur l'île. De plus, vers 1850, de nombreux réfugiés arrivent sur l'île à cause de la rébellion Taiping.
  
  1856 - 1860. C'est maintenant la Seconde guerre de l'Opium. Le territoire de Hong Kong s’agrandit, et la Chine donne même la péninsule de Kowloon qui se situe au Nord de l'île. La population ne cesse d'augmenter et une partie assez importante de cette dernière est Européenne.
  
  1898. Certains pays Européens ayant acquit des droits sur plusieurs territoires Chinois, le Royaume-Uni veut agrandir encore plus le territoire de sa colonisation Asiatique. Il signe alors avec la Chine la deuxième convention de Pékin, qui lui offre quelques îles adjacentes à Hong Kong, nommées " Nouveaux Territoires ". Pourtant, ils ne seront jamais exploités avant 1970.
  
  1941. Hong Kong va mal. L'île souffre de l'attaque des Japonais. La population est pauvre et le Japon règne en maître sur l'île. Et l'arrivée au pouvoir des communistes en Chine provoque un afflux de réfugiés. C'est la période " noire " de la ville, la période où Hong Kong va le plus mal. Mais elle revoit vite la lumière. Vers 1960, Hong Kong voit un essor économique grâce au commerce du textile, et ensuite de la finance.
  
  1979. Le président chinois, Deng Xiaoping, entreprend d'ouvrir la Chine au commerce à l'étranger. Il se contente d'abord des zones commerciales importantes et stratégiques comme, bien entendu, Hong Kong ou encore Macao. Mais l'île reste le point stratégique le plus important, et quasiment tous les échanges avec l'étranger viennent d'elle, ou du moins passent par elle.
  
  1984. La Déclaration sino-britannique est signée le 19 Décembre 1984. Et que se passe-t-il alors ? Le territoire entier de Hong Kong, ainsi que les autres petites îles qui l'entouraient, reviennent à la Chine alors qu'ils avaient été céder au Royaume-Uni à perpétuité. Pourquoi ? Parce-que l'aménagement de Hong Kong rendait impossible la séparation nécessaire à la construction d'une frontière, d'où la nécessité de la restituer à la Chine. En contre-partie, cette dernière s'engage à maintenir les systèmes économique, législatif et le mode de vie hongkongais pendant 50 ans. Le 1er juillet 1997, Hong Kong devient la première région administrative spéciale chinoise.

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